Les spiritueux, élitistes, au 21ème siècle ?

 

Les spiritueux sont-ils des boissons élitistes ? Onéreux, forts en alcool, difficiles à appréhender, compliqués à associer… ils semblent hors d’atteinte à la plupart d’entre nous.

 

Alors certes, on ne boit pas aussi facilement un spiritueux que de la bière à l’apéritif. Certes, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Toutefois, il est possible d’apprendre à apprécier les spiritueux. Décryptage.

Une réputation élitiste bien ancrée

Autant les cours d’œnologie et les dégustations de vin (le vin apparaît comme la boisson la plus élitiste) ont le vent en poupe depuis quelques années, autant les spiritueux font toujours un peu peur. Ce ne serait pas une boisson “de jeunes”. Lorsqu’on pense whisky, on imagine presque instantanément un fauteuil club, un cigare fumant, une ambiance typiquement masculine – écossaise ou américaine de préférence.

Le gin ou la vodka nous paraissent peu compatibles avec la perspective d’une dégustation – mais plutôt réservés aux foies et aux estomacs bien entraînés, tant leur teneur en alcool est importante. Le cognac et l’armagnac, ces eaux-de-vie françaises par excellence, renvoient l’image de boissons un peu “vieille école”. Des bouteilles poussiéreuses aux étiquettes délavées par le temps, contenant des breuvages parfois douteux… Quant au calvados ? Le fameux “trou normand” peut nous paraître une pratique incompréhensible, réservée à une certaine catégorie de personnes.

Il semblerait bien que les spiritueux traînent derrière eux une réputation de constituer un monde à part, fermé à double tour à quiconque n’y appartient pas déjà.

Y a-t-il du vrai dans ces clichés ?

Mais alors d’où vient cette image ? Tout d’abord, voyons ce qui définit un spiritueux. Une boisson est appelée spiritueux après distillation d’un produit ayant déjà subi une fermentation alcoolique. Cette deuxième étape purifie le liquide et renforce sa teneur en alcool (15 % au minimum, mais souvent aux alentours de 30 à 40%). Nous tenons là une première réalité : ce sont des boissons fortes qui peuvent donner la sensation de “brûler la gorge” si on n’en maîtrise pas la dégustation – au contraire de la bière par exemple, qui est simplement fermentée et semble ainsi plus “facile” à boire.

Certains spiritueux, comme le whisky, doivent être vieillis en fûts avant de pouvoir être consommés. Cette étape donne leur belle couleur ambrée aux produits mais ajoute aussi une profondeur gustative qui n’est pas forcément très facile à appréhender. En outre, le vieillissement (au moins 3 ans pour un whisky !) augmente nécessairement la durée entre la distillation et la mise sur le marché pour les producteurs, faisant dès lors du spiritueux vieilli un produit onéreux par nature – et rare.

Un autre problème semble parfois insoluble : quand et comment boire un spiritueux ? A l’apéritif, on préfère souvent la bière, légère et conviviale. Pour accompagner un repas, ce sont les vins qui s’imposent généralement. Enfin l’usage du digestif s’est un peu perdu.

Ainsi, la réputation des spiritueux se fonde sur des faits bien réels

  • la distillation en fait des boissons à forte teneur en alcool ;

  • les spiritueux ambrés ont souvent un goût peu habituel ;
  • le vieillissement les rend rares et chers ;
  • on ne sait pas comment et avec quoi les boire.

Par-delà les stéréotypes

Mais nous avons une bonne nouvelle : il est possible de découvrir et d’apprécier les spiritueux, et ce quels que soient notre histoire, nos revenus ou notre milieu socio-culturel ! Déjouons ensemble ces clichés et surmontons les obstacles.

Tout d’abord, il est évident que l’objectif n’est nullement de boire un spiritueux comme on boit un verre de vin. Il existe des doses standardisées (ou “doses-bar”) correspondant la plupart du temps à 10 grammes d’alcool pur. (Astuce : cela signifie aussi que votre bouteille de gin ou de whisky, malgré son prix, durera bien plus longtemps que votre bouteille de rouge à 7 euros.)

Pour commencer en douceur, il peut être intéressant de mettre les spiritueux à sa table. Mais oui ! Des accords mets-spis existent, et ils sont passionnants ! Par exemple, le cognac peut être associé à un plat de poisson ou encore à un jambon de Bayonne selon son vieillissement. Avec vos crêpes, choisissez un rhum ou un calvados fruité pour sublimer votre Chandeleur : découvrez toutes nos astuces dans cet article.

Une autre manière de dédramatiser la dégustation de spiritueux est de les boire en cocktail : par exemple avec cette recette de gin tonic français. Ainsi adouci grâce au mariage avec des jus ou des sirops, le spiritueux perd de sa gravité et se fait accessible !

Enfin selon votre niveau de connaissance et vos envies, pas besoin de vous ruiner pour devenir vous aussi un amateur de spiritueux. Il existe toute une gamme de tarifs – de quoi parler à toutes les bourses. La Cave Terroir des Anges vous propose une sélection variée de spiritueux !

La sélection de spiritueux idéale pour les débutants

Chez Terroir des Anges, nous sommes convaincus que tout le monde (+ 18 ans) peut découvrir les spis ! C’est même la mission que nous sommes donnée 🙂

Nos experts ont sélectionné pour vous trois bouteilles idéales pour une entrée en douceur dans ce monde un peu particulier – mais tellement passionnant :

Alors, les spiritueux sont-ils accessibles ? Dites-nous ce que vous en pensez !
 
 
 
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
 

 

Calvados Roger Groult 3 ans Normandie
Rhum Arrangé Mangue Passion Bretagne
Armorik Classique Bio
Whisky Armorik Classic Bio Bretagne
Camille Bouyé

Camille Bouyé

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